Marché immobilier : tendances et prévisions pour 2024

Tel que nous l’avions déjà annoncé il y a quelques mois, l’année 2023 ne semble pas s’achever sur une note positive pour le marché immobilier mondial et français. Les principales causes sont liées à deux facteurs : la flambée des taux d’intérêt et le décalage entre les revenus et les prix des biens, notamment dans les grandes villes.

Mais que peut-on attendre de 2024 et quelles seront les aides prévues ?

L’évolution du marché immobilier en 2023

En septembre 2023, les ventes immobilières ont subi une chute de 18 % par rapport à la même période de l’année précédente. Cette baisse fait suite à d’autres, comme par exemple -16,6 % en août, -10 % en avril et -6 % en janvier. Il s’agit de la baisse la plus significative enregistrée au cours des 10 dernières années.

Comme dans beaucoup d’autres pays de l’UE, la situation actuelle du marché immobilier est étroitement liée à la politique monétaire appliquée par la BCE en vue de réduire l’inflation, ce qui implique, entre autres, une augmentation des taux d’intérêt. Il faut donc rechercher la première cause de la chute des ventes dans les taux d’intérêt des crédits immobiliers, qui ont fortement augmenté ces dernières années.

La deuxième cause est le prix des biens. Après une période de hausse des prix de vente au mètre carré, l’on a enregistré une première baisse de 1 % au mois d’août 2023 par rapport au même mois l’année précédente dans les zones métropolitaines. C’est la première fois que cela se produit depuis 2015. Cette baisse des prix semble concerner davantage les biens anciens que ceux construits à neuf.

En revanche, si l’on considère les provinces des villes françaises, l’on constate que la baisse des prix a tendance à être plus modérée.

En général, le contexte inflationniste a affecté le pouvoir d’achat des Français et, avec une capacité d’endettement réduite, l’achat d’un bien immobilier s’avère d’une extrême complexité. De plus, pour les plus jeunes, les ressources ne suffisent souvent pas pour acheter un bien immobilier aux prix et taux en vigueur.

Estimations pour le marché immobilier 2024

Le début de l’année 2024 ne semble pas porteur de perspectives réjouissantes pour le marché immobilier. Mais il faut rappeler que la baisse des prix des biens pourrait se poursuivre, rendant l’achat plus abordable pour certains particuliers. Malgré cela, l’on suppose que les taux des crédits immobiliers pourraient connaître une légère baisse, donnant ainsi un peu d’espoir aux personnes souhaitant acheter un bien.

Les aides à la primo-accession à la propriété en 2024

Le Prêt à Taux Zéro (PTZ) sera renouvelé en 2024 et reconduit jusqu’en 2027, étendu à de nouvelles villes et à davantage de ménages : il s’agit d’une aide de l’État pour financer l’achat d’un premier logement. L’accès à cet avantage se fait sous conditions de ressources, en fonction du type de bien et de la situation géographique.

Il existe en effet différents types de zones, on les classe en zones tendues et détendues ; les « zones tendues » englobent un ensemble de communes urbaines où le marché immobilier est complexe et où il existe un décalage entre la demande et l’offre, la première étant supérieure à la seconde. Par conséquent, les prix de vente et de location ont tendance à être très élevés.

Quelques nouveautés importantes viennent d’être introduites quant à ce prêt aidé de l’État :

  • Les maisons individuelles neuves sont exclues de ce dispositif en vue de décourager l’urbanisation et de soutenir, au contraire, la rénovation des biens existants.
  • Les plafonds de revenus pour bénéficier du PTZ seront réévalués, ce qui signifie que 29 millions de Français pourront bénéficier de ce dispositif, face aux 23 millions actuels.
  • Les montants des prêts seront calibrés en fonction des ressources, si bien que les ménages aux revenus plus faibles auront droit à des prêts plus élevés (toujours divisés par zones). Par exemple, les ménages dont les revenus sont inférieurs à 15 000 euros dans les zones C, 18 000 euros dans les zones B2, 21 500 euros dans les zones B1 et 25 000 euros dans les zones A auront droit à un prêt équivalent à 50 % de leurs dépenses.


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