Tout plaquer pour se mettre à son compte constitue le rêve de nombreux salariés. Mais réfléchir pour construire un projet viable est une étape essentielle pour devenir travailleur indépendant.
Tout le monde n’est pas fait pour entreprendre ou pour être indépendant, même s’il faut reconnaître que ce statut a beaucoup d’avantages, et notamment celui de n’être lié par aucun lien de subordination. On vous explique pourquoi travailler en son nom propre peut être la solution qui vous convient le mieux.
S’organiser à sa guise
Se mettre à son compte vous permet d’abord d’organiser votre travail librement. Que ce soit au niveau de votre planning, du choix de vos clients, au choix de vos projets : vous êtes maître de votre emploi du temps. Au contraire, en tant que salarié, vous êtes liés à votre employeur et vous n’êtes donc pas libre de travailler quand vous le voulez. Vous avez des horaires de travail, une clientèle imposée, souvent sans avoir votre mot à dire.
Attention, cela implique de devoir être proactif, sociable et entreprenant. À défaut, cette liberté pourrait vite se transformer en néant. Cela vous pousse donc constamment à vous dépasser, à être à jour dans les tendances de votre secteur et donc à être encore meilleur.
Adopter son propre mode de travail
Adieu votre bureau bien rangé, dites-bonjour à… de nouvelles manières de travailler. Il y a autant de façons de travailler que d’entrepreneurs. Certains préfèrent les espaces de coworking, d’autres des cafés, et d’autres encore le bureau qu’ils se sont construits chez eux. L’essentiel est de trouver un équilibre entre espace de travail agréable et source de concentration qui vous met dans votre bulle.
Un des grands avantages du travailleur indépendant est donc l’adaptation du travail à sa vie personnelle : vous gagnez en productivité, perdez en stress et optimisez votre temps. Vous avez également moins de trajets, et plus de temps pour vous consacrer à vos projets professionnels.
S’épanouir personnellement
Il fut un temps où décrocher son CDI pour une grande entreprise était le rêve de beaucoup de Français. Ce temps est révolu, en tout cas pour les jeunes français. Une étude Opinion Way a révélé que seulement 27 % des jeunes recherchaient la sécurité dans leur emploi. Pour le reste, ils sont prêts à se lancer dans des aventures plutôt risquées tant qu’ils donnent un sens à leur projet.
Ce sont donc des choix personnels qui guident aujourd’hui les choix professionnels de beaucoup d’entrepreneurs. En tant que travailleur indépendant, vous pouvez saisir la chance de concilier votre vie personnelle et professionnelle en donnant une cohérence à votre travail en fonction de vos valeurs.
Bénéficier quand même d’une couverture sociale
Être indépendant ne vous exclut pas du bénéfice d’une couverture sociale. En réalité, votre régime social dépend du statut juridique pour lequel vous avez opté. En fonction de votre statut, vous dépendrez soit du régime général de la sécurité sociale, soit le régime social des travailleurs indépendants.
Vous êtes travailleur non salarié et dépendez de la sécurité sociale des indépendants si vous exercez en :
- entreprise individuelle (avec l’option ou non pour le régime simplifié de la micro-entreprise) ;
- EURL (la forme unipersonnelle de la SARL), si vous êtes gérant associé unique.
Vous êtes assimilé-salarié et dépendez du régime général de la sécurité sociale si vous vous rémunérez en tant que dirigeant en SASU (forme unipersonnelle de la SAS). Si vous relevez du régime général de la sécurité sociale, vous bénéficiez d’une meilleure protection (quasi équivalente à celle d’un salarié). Attention, si vous avez créé une société, et que vous vous versez des dividendes, vous êtes aussi redevable de cotisations sociales sur une partie de ces dividendes.
Savoir optimiser sa fiscalité
En tant que travailleur indépendant, vous pouvez faire le deuil d’un salaire composé d’une part fixe et d’une part variable, supérieur au SMIC. Mais ce n’est pas pour autant que vous renoncez à une rémunération.
Si vous êtes travailleur indépendant, vous êtes taxé sur la base du revenu de votre activité, et non de votre salaire. Votre assiette correspond donc à votre résultat, dans la catégorie BIC ou BNC que vous avez déclaré.
Mais en fonction de votre statut, votre fiscalité change. En effet, votre imposition peut se faire sur votre chiffre d’affaires si vous êtes micro-entrepreneur, ou sur vos traitements et salaires comme un salarié. Il est donc très important de se faire accompagner pour choisir le bon statut juridique.
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